Atelier LAUDIN, figure de saint céphalophore

Médaille
Atelier LAUDIN, figure de saint céphalophore
Limoges vers 1700, h.3,2 cm / l.2,7 cm

Les émailleurs de Limoges ont produit en nombre au XVIIIe siècle de petites plaquettes ovales qui, une fois serties dos à dos dans une monture métallique, les transformait en médaille,qui pouvaient être enfilées sur des chapelets. Elles sont illustrées de diverses figures de l’hagiographie chrétienne, souvent spécifiques à la région. Attribuées à l’atelier Nouailher, elles sont en général de facture très médiocre, peintes à traits rapides sur un fond clair (bleu ciel ou crème). La présente plaquette évoque les précédentes par sa forme et son décor, mais elle se distingue par son fond sombre et la qualité de son exécution ; par son style, elle peut être attribuée à l’atelier Laudin, sans qu’il soit possible de déterminer auquel de ses membres. Il est vraisemblable qu’elle soit également plus ancienne, autour de 1700. Il est délicat de définir sa destination : médaille, décor de reliquaire ?…, mais elle se présente comme un prototype soigné de ce qui va devenir une production très abondante et commune.La figure de saint n’a pas encore été identifiée, faute d’attribut spécifique, les saints céphalophores sont en effet nombreux : tout au plus peut-on relever la chevelure blanche et la longue barbe qui caractérisent un vieillard ; il est utile de rappeler que l’une des principales figures de l’hagiographie du diocèse de Limoges est sainte Valérie, qui fut également décapitée.(Véronique Notin, 2013)