Acquisitions

LES ACQUISITIONS:

Depuis sa création en 1947, l’association poursuit son engagement : enrichir les collections du Musée des Beaux-Arts de Limoges.
Elle consacre une grande partie de son budget à cet objectif comme en témoigne la plaquette  éditée en 2013.
Les trois plaquettes  publiées, celle du Cinquantenaire (1947-1997) et son complément (1998-2002) étant  épuisées, les premières acquisitions sont reprises sous forme de vignettes  dans cette dernière, et celle retraçant les acquisitions de 2013 à 2022 éditée pour les 75 ans de l’association ( disponible à la permanence) .

 

Nouvelles acquisitions:

(c) Musée des Beaux-arts – Ville de Limoges

Jules Sarlandie – vers 1920

Ces photos peinent à restituer la somptuosité de ce pot couvert revêtu intégralement de paillon d’argent sur lequel Jules Sarlandie a posé, vers 1920, d’épaisses couches d’émail translucide vert tendre, de façon à obtenir des effets de relief qu’accentuent de nombreuses perles d’opale constituant des guirlandes florales…

 

(c) Musée des Beaux-arts – Ville de Limoges/ cl. Laurent Lagarde

Johannes Postlmayr
« Ignoramus Alpha » – 2020 BAL

Il y a un an ouvrait l’exposition « Conversation » au BAL, dans le cadre de l’événement IMPERTINENTE la Rencontre émail & métal 2022 . Aujourd’hui, grâce à l’aide des Amis du Musée des Beaux-Arts de Limoges c’est l’une des pièces maîtresses de l’exposition qui rejoint nos collections et prend place dans le parcours des émaux aux côtés des oeuvres d’Aya Iwata !

« Ignoramus Alpha » est une pièce monumentale réalisée en 2020 par Johannes Postlmayr, jeune artiste autrichien. Spectaculaire, la pièce allie la préciosité et la délicatesse de l’émail à la brutalité de formes en acier quasi-industrielles.

 

 

(c) Musée des Beaux-arts – Ville de Limoges/ cl. Laurent Lagarde

Aya Iwata
Kumonoie – 2020 BAL

Aya Iwata, Kumonoie, 2020,  Née à Tokyo en 1967, cette orfèvre japonaise était l’une des neuf artistes exposées en 2022, dans le cadre de « Conversation. Exposition internationale d’émail sur métal » du Musée des Beaux-Arts. Travaillant magistralement les émaux cloisonnés sur argent et le verre moulé, ces œuvres vont donc continuer de dialoguer fort pertinemment avec les émaux médiévaux.

 

(c) Musée des Beaux-arts -Ville de Limoges. CB

Scène de rixe à la taverne
Hélie Poncet – BAL

Hélie Poncet, Scène de rixe à la taverne, grisaille avec de légers rehauts d’or, vers 1650. Cette plaque donnée par l’AMBAL (achat en vente publique) est signée à son revers par Hélie Poncet, qualifié de « peintre de la maison de ville de Limoges », d’après son testament (1662). En parfait état, elle présente un thème profane à la veine populaire savoureuse, rare dans l’émail peint limousin du XVIIe siècle ; de plus, cet émailleur est encore mal représenté dans les collections publiques, surtout à ce degré de qualité, ce qui constitue un attrait supplémentaire.

A sa veine populaire savoureuse, dans le droit fil des scènes de genre hollandaises du XVIIe siècle, cette grisaille associe une grande maîtrise du travail à l’aiguille permettant de subtils effets de modelé des ombres et de profondeur des gris et des noirs, rehaussés de discrets filets d’or.

C’est aussi l’occasion d’acquérir une œuvre profane d’un émailleur méconnu, à la production limitée en raison sans doute de son assez brève existence ; seuls deux de ses émaux religieux étaient conservés jusqu’à présent au BAL.

 

(c) Musée des Beaux-arts – Ville de Limoges

Un émail signé Signée par Noël II Laudin : « Tarquin et Lucrèce », 1693, d’après Luca Giordano

Signée par Noël II Laudin et datée de 1693, cette plaque saisit par sa qualité et son iconographie exceptionnelles. Elle illustre un tragique événement de l’histoire romaine, celui de Lucrèce, femme vertueuse représentée ici nue et menacée par le poignard que Tarquin brandit contre sa poitrine. Derrière lui, un jeune esclave africain est témoin de ce désir coupable, conformément au récit de l’historien Tite-Live (pour la contraindre à céder à ses avances, le fils du roi Tarquin le Superbe l’a en effet menacée de la tuer et de mettre dans son lit un esclave mort, maquillant la scène en adultère, comble de l’infamie). Après le départ du criminel, Lucrèce informe ses proches de ce forfait, réclame vengeance et se donne la mort sous leurs yeux.

L’émailleur limousin s’est inspiré d’un tableau de son contemporain Luca Giordano, peintre virtuose de l’école baroque italienne, tout en adaptant sa gamme chromatique, la rendant plus acide. Au sein de l’abondante production de la famille Laudin, cet émail, pièce unique réalisée sans doute à la demande d’un commanditaire, se distingue assurément !

-Noël II Laudin, « Tarquin et Lucrèce », 1693, d’après Luca Giordano. (c) Ville de Limoges

-Luca Giordano (1634-1705), « Tarquin et Lucrèce », collection particulière. (c) DR.

 

(c) Musée des Beaux-arts – Ville de Limoges

DON des AMIS : un émouvant autoportrait sur émail de Léon Jouhaud

Titrée Promenade parmi les fleurs, cette petite plaque représente trois personnages immergés dans un paysage enchanteur. Sa facture est très caractéristique de la manière de Léon Jouhaud : la touche vibrante et lumineuse d’inspiration pointilliste de ce « magicien de l’émail » s’y déploie, aidée par l’utilisation d’émaux « sablés » dont le scintillement varie en fonction du dosage des poudres. Constituée de trois aires colorées dominantes, cette composition est donc animée par une figuration de vieillard qui s’avère être un autoportrait de l’émailleur âgé de 74 ans, reconnaissable à sa barbe blanche (cf. ill. de l’artiste devant son chevalet à Tarnac, 1929), au bras de sa femme vêtue de noir, les deux étant guidés par leur fille portant une robe blanche et dont le bras tendu semble une invitation à aller de l’avant, signe d’espérance et d’optimisme dans ce décor à la fois édénique et onirique. Cette scène est d’autant plus séduisante que cette identification apporte une part d’émotion par son aspect quasi testamentaire, au moment où la maladie commençait à affaiblir l’émailleur. Au soir de sa vie, elle synthétise l’art intimiste et précieux de cet artiste majeur.

Le hasard des ventes aux enchères a voulu que ce don des Amis entre au sein des collections du musée en même temps qu’une autre plaque de Léon Jouhaud, elle aussi datée de 1948.

Atypique, celle-ci reprend la technique dite communément de l’étiré. Ces diaprures dynamiques (qui ne sont pas sans évoquer certaines œuvres de l’abstraction lyrique de l’après-guerre) témoignent de ses ultimes expérimentations, comme en écho à ses premiers essais. Diamétralement opposées, ces deux acquisitions viennent clore la sélection de ses œuvres actuellement exposée dans la vitrine « Art déco », que Jouhaud partage avec d’autres figures importantes du renouveau de l’émail au cours de la 1ère moitié du XXe siècle à Limoges. 

                                                                                          Alain-Charles Dionnet  

 

[Légende ill.]

Léonard Limosin (attr.), Christ mort soutenu par la Vierge et deux enfants ou Pietà, vers 1555-1560 ? ; achat de la Ville de Limoges avec le mécénat des Amis du musée et la participation du Fonds du Patrimoine et du FRAM, 2020. (cl. C. Bourgouin)

Un émail attribué à Léonard Limosin d’après Michel-Ange

 En participant à l’acquisition de cette plaque inédite, les Amis du musée des Beaux-Arts de Limoges enrichissent l’iconographie émaillée de la Passion du Christ tout en permettant d’associer deux artistes de la Renaissance, l’un, génie universel, l’autre, émailleur emblématique du Limousin.

Cette plaque présente en effet l’épisode où Jésus est détaché de la Croix, avant sa mise au tombeau. Soutenu ici par deux enfants (ou putti), le corps du Fils mort se tient devant sa Mère, assise dans une position d’offrande, telle une croix vivante. Le Sauveur n’est donc représenté ni allongé ni reposant sur les genoux d’une Mater dolorosa, comme il est d’usage dans les Vierges de pitié ou Pietà des XVe-XVIe siècles.

Exaltant son incarnation, cette posture originale s’inspire d’un dessin de Michel-Ange réalisé vers 1540 ; gravée dès 1546, sa composition a dû rapidement circuler. Séduit par la singularité de ce modèle novateur, l’émailleur l’a interprété pour le transposer sur cuivre, ajoutant des éléments qui inscrivent la scène dans un paysage rocheux et urbain (vue de Jérusalem). L’indéniable qualité de cette plaque, malgré sa mutilation ancienne, incite à y reconnaître la main de Léonard Limosin. Différents indices (corps sculptural du Christ, schématisation des murailles, talus ponctués de prairies et d’arbrisseaux,…) concourent à la rapprocher d’œuvres autographes conservées au musée de Limoges (l’Incrédulité de saint Thomas, peinture de 1551, la Crucifixion, plaque ovale de 1556), ou, au musée de la Renaissance-château d’Écouen (Déposition de Croix, 1557), suggérant pour cette Pietà une datation entre 1555-1560.  

Destiné initialement à une dévotion privée — méditer sur les souffrances d’un Dieu fait homme mis à mort pour le salut de l’humanité —, cet émail reflète la spiritualité michélangelesque aspirant à la transcendance et à la sublimation.

Alain-Charles Dionnet

 

Don des amis du musée : aquarelle représentant une vue du quartier de la Cathédrale de Limoges

Dans le cadre d’une vente courante (jeudi 22 mai 2019), l’attention du musée s’est trouvée alertée par l’iconographie de cette aquarelle anonyme représentant la façade latérale Nord de la cathédrale Saint-Etienne de Limoges, antérieurement à ses travaux d’achèvement du XIX é siècle, qui furent menés entre 1845-1852.Ell offre par conséquent une silhouette différente de la cathédrale actuelle : sans pignon, clocheton et pinacles « restaurés » au-dessus du transept ; toiture en tuiles sans combles (création d’une nouvelle charpente recouverte d’ardoises) avec corniches et balustrades (le raccordement entre la 2ème travée de la nef et le clocher ne sera effectué qu’entre 1859-1882).
Datée de 1842, cette aquarelle reproduit aussi la petite église Saint-Jean-Baptiste, séparée du chevet de la cathédrale par la rue Porte-Panet : reconstruite au début du XIII e siècle, à l’emplacement du baptistère paléochrétien , cette vue, prise depuis la rue Neuve Saint-Etienne (percée vers 1800), en révèle l’état rustique et dégradé ( sa démolition interviendra vers 1855) ; elle montre aussi, à sa droite, un mur de clôture qui enserrait des ateliers d’une manufacture (ceux-ci seront désaffectés et démolis vers 1870) : le plan Ducourtieux (1873) montre l’espace dégagé avec une place Saint-Etienne agrandie.
Son intérêt documentaire est indéniable. En effet nous ne connaissons pas d’autres représentations couleurs anciennes de ces deux monuments essentiels de Limoges, dont l’un totalement oublié ; cette aquarelle comble une regrettable lacune du fonds dévolu à l’histoire de la cité épiscopale et singulièrement du quartier du musée. Elle pourra être mise en regard avec la seule photographie connue, datée de 1852 (Archives municipales), présentant un point de vue très semblable, mais l’édifice est désormais doté de ces « embellissements » néo-gothiques.


Pour information, le musée conserve de modestes éléments provenant de l’église Saint-Jean-Baptiste (quelques vestiges du baptistère découverts en2004 et une clé de voûte représentant le Baptême du Christ vers 1200.

Alain Charles Dionnet

 

Don des amis du musée : une coupelle de Pierre II Nouailher

Au fond de la coupelle, se détachant dans un paysage nocturne et agreste (chapelle, flanc forestier d’une montagne), saint François, vêtu de sa robe de bure serrée par une cordelière, reçoit les stigmates (dans les paumes de ses mains et sur l’un de ses pieds, de légères touches de vermillon soulignent ces plaies sur sa carnation laiteuse), tandis que la portion supérieure de ce fond est réservée à sa vision, l’apparition du Christ crucifié sous la forme d’un séraphin irradiant des rayons d’or ; un  halo nébulé d’un bleu céleste isole cette scène secondaire mais essentielle. Son aile est organisée en six médaillons ovales dans lesquels sont enserrés alternativement des figures enfantines (deux putti et un angelot), un buste de lion et deux aigles prêts à s’envoler ; tous sont inscrits dans un décor végétal polychrome composé de palmes et de feuilles d’acanthe. Ces médaillons sont délimités par un trait dessiné de jaune et séparés par de courts rinceaux modelés en relief avec de l’émail blanc opaque relevé d’or qui rejoignent la bordure, aussi constituée de petits motifs « rocailles » rehaussés de noir ou d’or, selon leur emplacement.

La face externe du fond est ornée en son centre de l’écu armorié des Verthamon, famille bourgeoise et consulaire de Limoges anoblie en 1569 par un office de trésorier de France au bureau des finances de la ville ; celui-ci est timbré d’une couronne à neuf perles (dite comtale), entouré de deux palmes et surmonté de l’inscription FRRΛCOIS ͘· VERTHAMON. Subtilement coloré, ce décor s’achève par une couronne de lauriers partagée en quartiers par quatre coquilles, celle située à la pointe de l’écu est accolée au monogramme PN, permettant d’identifier son auteur, Pierre Nouailher. L’aile externe reprend la même organisation que pour celle de l’intérieur, mais cette fois les six médaillons ovales n’abritent que d’exubérants rinceaux végétaux colorés de parme, bleu, vert ou turquoise et rehaussés d’or ;  enfin, la lèvre de la coupelle présente un double filet emprisonnant de minuscules « virgules », le tout encore traité à l’or.

En bon état et d’une très belle qualité d’exécution, l’acquisition de cette œuvre renforcerait la présentation de cette typologie, déjà riche de dix-neuf pièces (quatorze du XVIIe siècle, cinq du  XVIIIe) mais qui ne compte que deux coupelles signées par Pierre II Nouailher : l’une, peu colorée et d’inspiration religieuse qui associe Saint Martial (coupe interne) à Saint Ignace de Loyola (coupe externe), l’autre, en grisaille et d’inspiration mythologique et profane qui combine Le triomphe de Neptune et d’Amphitrite (coupe interne) avec un Paysage (coupe externe) ; les deux sont des dépôts du musée du Louvre (inv. MR 178 et 2467). Surtout, cette acquisition aurait un double intérêt. D’une part, celui d’illustrer une représentation hagiographique — Saint François recevant les stigmates — fort rare semble-t-il parmi les arts décoratifs des XVIe-XVIIe siècles (le Petit Palais, musée des Beaux-Arts de Paris, conserve une telle scène sur une majolique de Deruta, inv. PP02440) ; l’iconographie du Poverello d’Assise reste très limitée dans les émaux (le musée de Limoges n’en détient qu’une figuration : Saint François supplié par un pénitent, plaque attribuée à Jean-Baptiste I ou II Nouailher, 2e moitié XVIIIe siècle, inv. 2001.13.2). D’autre part, celui de disposer d’une seconde œuvre émaillée portant les armoiries des Verthamon, seul lignage d’origine limougeaude à avoir marqué un intérêt soutenu pour les émaux peints et à passer commande de pièces, auprès de différents ateliers, au long du Grand Siècle.


Ill. 1

En effet, le musée des Beaux-Arts de Limoges garde déjà la mémoire de leur mécénat grâce à une grande plaque réalisée par Léonard II Limosin (ill. 1) et intitulée M. Verthamon présente un placet à saint Martial ; son écusson est visible dans la partie inférieure du médaillon central (après 1622, MBAL, don de la Société royale d’agriculture, 1846, inv. 10).

Un autre membre de cette riche lignée — puisque celle-ci fut en capacité d’acheter dès 1588 une charge de conseiller au parlement de Paris —, est mentionné sur quatre œuvres conservées dans des collections publiques, datées entre 1615-1625, exclusivement religieuses : L’Adoration de l’Eucharistie attribuée à Jean Reymond (musée du Louvre, inv. OA 45 et sa réplique du British Museum, inv. 1855, 12-1, 23), Saint Benoît de Nursie (ill. 2) et Saint Bruno, plaques monogrammées IC (Baltimore, The Walters Art Gallery, inv. n° 44.285 et Londres, Victoria & Albert Museum inv. n° 792.1877). Proche de la famille Séguier, ce François (de) Verthamon, conseiller  d’État et intendant de Guyenne puis d’Auvergne († 1666), pourrait aussi avoir joué un rôle dans le développement de leur collection d’émaux limousins (M. Beyssi-Cassan, Le métier d’émailleur à Limoges, XVIe-XVIIe siècles, 2006, p. 348-349).


Ill. 2


 Ill. 3

Quant au commanditaire de cette coupelle illustrant une scène miraculeuse de la vie de son saint patron, il est encore difficile de le déterminer, en raison de l’existence de plusieurs homonymes en cette fin de siècle. S’agissait-il de François-Michel, maître des requêtes au parlement de Paris et seigneur de Brie-Comte-Robert qui mourut suffisamment âgé en 1697 pour voir son second fils Jean-Baptiste, chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris, accéder à l’épiscopat comme évêque de Pamiers (1693) ? Ou bien de son fils aîné François († 1730), conseiller au Châtelet puis au parlement de Paris et seigneur de Villemenon, remarié avec Catherine d’Aubusson en 1693 ? Ces deux événements intervenus la même année auraient-ils pu fournir un prétexte à la commande de cet objet ? Ou encore avancer le nom de leur cousin François, premier président du Grand Conseil et marquis de Manœuvre († 1738) ? Une telle identification semblerait peu plausible pour ce dernier car les armes visibles sur son ex-libris (ill. 3) ou sur son portrait gravé sont surmontées d’une couronne de marquis et entourées des colliers des ordres royaux.

Quoi qu’il en soit de son identité, ce personnage est issu d’une famille parvenue en trois générations de la basoche provinciale au sommet de l’appareil d’État et qui a su maintenir des relations avec les émailleurs de Limoges, œuvrant de surcroît à favoriser probablement leurs productions au sein de l’élite parisienne. En commandant une telle pièce, à la fois porteuse d’une iconographie élaborée caractéristique de la Réforme catholique et portant son nom et ses armoiries, ce magistrat proche de la cour et du cercle de Madame de Sévigné (la comtesse de Guitaut, née Verthamon, fut l’une de ses fidèles correspondantes) souhaitait sans doute afficher sa dévotion et celle des siens. Le musée conserve d’ailleurs deux cartouches sculptées aux armes de Jeanne de Verthamon, qui fut abbesse de Sainte-Marie-de-la-Règle à Limoges, de 1619 à 1675.

Bien qu’appartenant aux réalisations « tardives » de Limoges, encore trop mésestimées par rapport aux œuvres « glorieuses » de la Renaissance, cette pièce perpétue la tradition des commandes particulières et témoigne de l’adaptation et du grand savoir-faire des ateliers limousins vers 1700.

 

 

Don de l’Association des Amis du musée d’un vase en émail de Pierre Christel.

Ce vase sur fond blanc orné de bandes beige et gris, de motifs géométriques et de filets en paillon d’or, a été créé en 2017 et a été exposé à la galerie « Comptoir des Savoir-faire » de Limoges au sein d’une série de vases conçus spécialement pour cette occasion par l’émailleur.
Cette acquisition a été permise grâce à une partie du legs de Gaby Lansac (1920-2012) à l’association des Amis du musée, permettant ainsi de poursuivre l’action de la collectionneuse en faveur de l’artiste et du musée. L’œuvre est actuellement visible dans le parcours permanent dédié aux émaux, accompagnés de quatre plaques de Pierre Christel également offertes en don au musée en 2017.

Descendez plus loin pour voir l’historique des acquisitions

Visionner / télécharger gratuitement:

– La plaquette des dons des Amis 2002/2013

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