Les couleurs de Nadia Léger

Les Amis du Musée des Beaux-Arts de Limoges sont ravis de recevoir Séverine Berger, directrice du Musée de l’Annonciade de Saint-Tropez, pour la conférence : “ Les couleurs de Nadia Léger”.

Elève de Strzeminski, Malevitch, Ozenfant, Léger, Nadia Léger est l’auteur d’une œuvre importante qui traverse les plus grands courants de peinture du XXème siècle, du suprématisme au cubisme jusqu’au réalisme soviétique des années 1950.

L’exposition Les couleurs de Nadia, qui s’est tenue en 2021 fut un choix pour notre musée de retranscrire les variétés et synonymes des styles de cet artiste étonnante, ses nombreuses ambiguïtés, ses influences, ses rapports noués avec l’intelligentsia, ses liens forts entretenus avec l’avant-garde polonaise, son engagement dans la résistance, son militantisme, ses affinités envers les mouvements politiques, ses actes de femme engagée, déterminée.

Car Nadia Khodossievitch-Léger est tout sauf monochrome. Son univers créatif est pluriel, souvent lumineux, coloré, radieux comme ses prises de position. Elle ne peut être cantonnée à la catégorie de « sous » Léger, ni l’héritière de l’homme, ni la femme de. Elle est multiple, joue de contradictions, tout au long de sa carrière elle a usé de ses patronymes selon les moments de sa vie de femme, elle a joué de variétés orthographiques de signatures, selon l’alphabet cyrillique et romain, entretenu des datations anachroniques. Une femme singulière qui a été l’épouse officielle de 3 hommes, qu’elle fréquente simultanément dès les années 1930.

Elève dès la fin des années 1920, assistante puis directrice de l’atelier de Fernand Léger, enfin épouse et héritière de l’intégralité de l’œuvre du grand maitre, elle n’est pas qu’une femme de l’ombre de son si célèbre mari. Aymar du Chatenet grâce à son immense travail documentaire, plus de dix ans consacrés à de longues recherches à partir des archives familiales et sur la trace d’œuvres parfois disparues enfin localisées, a permis de sortir Nadia Léger de l’ombre. L’exposition pour la première fois dans un musée de France a permis de poursuivre cette reconnaissance d’un parcours étonnant de celle qui ne fut pas que la femme de…, l’ancienne directrice de l’atelier de …ni que la riche héritière de Fernand Léger, mais celle qui a consacré la fin de sa vie à honorer et ériger sa mémoire avec le musée éponyme de Biot, dans les Alpes Maritimes, et transcender la ferme atelier de Lisores, dans le Calvados, en lieu de mémoire de son défunt mari.

La conférence aura lieu le mercredi 27 mars 2024 à 19h à l’Espace Simone Veil.

Tarifs d’entrée : 6€ pour les adhérents

                          10€ pour les non adhérents

                           2€ pour les étudiants et les chômeurs

N’hésitez pas à partager l’information, nous vous attendons nombreux le mercredi 27 mars.