L’âge d’or de la peinture anglaise : Gainsborough, Reynolds et le « Grand style »

Les Amis du Musée ont convié Guillaume Faroult, conservateur en chef, en charge des peintures des peintures françaises, anglaises et américaines du XVIIIème siècle au Musée du Louvre, dans le cadre de l’exposition qui ce tient jusqu’au 26 janvier 2020 au musée du Luxembourg à Paris.
On a coutume de considérer que la peinture britannique connaît son âge d’or sous l’ère
Georgienne soit des années 1720 environ jusqu’au début du règne de la reine Victoria au milieu du XIXe siècle. L’excellence des artistes britanniques s’exprime alors surtout dans le portrait et le paysage, deux genres particulièrement appréciés des amateurs depuis des décennies.
Au cours du XVIIIe siècle, les artistes britanniques renouvèlent complètement le genre du portrait. Leur apport, fait de naturel et d’audaces formelles, fut déterminant dans le domaine du grand portrait mondain dont les exemples insignes sont dus aux peintres Allan Ramsay, Romney, Raeburn et surtout Reynolds. Le genre se perpétue jusqu’à une forme de perfection avec les portraits romantiques de Thomas Lawrence recherchés par toute l’Europe. Les britanniques élaborèrent en outre une formule parfaitement originale la Conversation Piece ou portrait en conversation. Ce type de représentation, résolument moins solennel, met en exergue les relations interpersonnelles qui s’établissent entre les individus dans une société qui est alors en plein essor économique, intellectuel et politique. On estime que les créateurs de ces conversation pièces sont Philippe Mercier et surtout William Hogarth dont le génie s’imposa pendant toute la première moitié du siècle. Ses continuateurs furent Arthur Devis ou Johann Zoffany et jusqu’à l’Ecossais David Wilkie. Dans cette veine, excellera le grand Thomas Gainsborough, à la fois grand portraitiste et paysagiste, dont La conversation dans un parc conservée au Louvre est œuvre emblématique, véritable constat d’intelligence et de fraîcheur de la société britannique au mitan du XVIIIe siècle.
Vers la fin du siècle alors qu’est inaugurée la Royal Acadmy à Londres, les peintres, Füssli, Reynolds, Romney de portraits vont s’intéresser à la grande peinture d’histoire et même aux prémices de la peinture fantastique.
La conférence aura lieu le mercredi 16 octobre 2019 à 19h à l’Espace Simone Veil.
L’accès de la salle est ouvert à tout public dans la mesure des places disponibles.
Tarifs d’entrée : 2€ pour les étudiants et chômeurs, 6€ pour les amis du musée des Beaux-Arts de Limoges et 10€ pour les non adhérents